El principio de exclusión competitiva predice que las especies mostrarán mecanismos de segregación para coexistir. En el Sistema de la Corriente de Humboldt (HCS) en Perú, los lobos marinos chuscos (SASL, Otaria byronia) coexisten con lobos marinos finos (SAFS, Arctocephalus australis). Sin embargo, la segregación trófica, temporal y espacial durante la búsqueda de alimento no está claramente definida. El presente estudio describe y compara los nichos ecológicos de las dos especies para determinar si existe diferenciación / sobreposición interespecífica e intraespecífica de nichos. Este estudio se desarrolla en Punta San Juan (PSJ) en Perú, donde se reproducen ambas especies. Las trayectorias poblacionales demuestran que ambas poblaciones se encuentran en un estado de declive. Una reducción en juveniles sugiere que una limitación de recursos explica el declive actual (Capítulo 1). Se detectó la segregación alimentaria interespecífica según tipo de presa. Sin embargo, también se encontró un solapamiento trófico durante un El Niño, lo cual sugiere que los eventos climáticos pueden exacerbar la competencia (Capítulo 2). Un análisis de locaciones en el mar determinó que los machos se segregan en el espacio y tiempo; mientras que las hembras se traslapan en el espacio pero tienen mecanismos de segregación temporal. Las variables ambientales asociadas a hembras sugieren afinidad al hábitat pelágico en SAFS y costero en SASL. Mientras que, los machos presentan mayor variabilidad interindividual, que aún falta explorar (Capítulo 3). Finalmente, se investigó la segregación de nicho a largo plazo en las firmas isotópicas en las vibrisas de SAFS y SASL. En general, los otáridos ampliaron sus nichos tróficos como respuesta al aumento del nivel del mar y a temperaturas oceanográficas más cálidas. La disminución general en la señal de δ15N sugiere un empobrecimiento en la base de la red trófica, con efectos bottom-up (Capítulo 4). Juntos, estos resultados ayudan a explicar el declive poblacional actual, y sirven para extender recomendaciones de conservación para las poblaciones de otáridos en HCS.
The principle of competitive exclusion predicts that species will exhibit segregation mechanisms to coexist. In the Humboldt Current System (HCS) in Peru, sea lions (SASL, Otaria byronia) coexist with fur seals (SAFS, Arctocephalus australis). However, trophic, temporal and spatial segregation during foraging is not clearly understood. The present study describes and compares the ecological niches of the two species to determine if there is interspecific and intraspecific niche differentiation/overlap. This study is conducted at Punta San Juan (PSJ) in Peru, where both species breed. Population trajectories show that both populations are in a state of decline. A reduction in juveniles suggests that resource limitation explains the current decline (Chapter 1). Interspecific feeding segregation according to prey type was detected. However, trophic overlap was also found during an El Niño, suggesting that climatic events may exacerbate competition (Chapter 2). An analysis of at-sea locations determined that males segregate in space and time; whereas females overlap in space but have temporal segregation mechanisms. Environmental variables associated with females suggest an affinity for pelagic habitat in SAFS and coastal habitat in SASL. Males, on the other hand, show greater inter-individual variability, which remains to be explored (Chapter 3). Finally, long-term niche segregation in isotopic signatures was investigated in SAFS and SASL vibrissae. In general, otariids expanded their trophic niches in response to sea level rise and warmer oceanographic temperatures. The overall decrease in the δ15N signal suggests an impoverishment at the base of the food web, with bottom-up effects (Chapter 4). Together, these results help to explain the current population decline, and serve to extend conservation recommendations for otariid populations in HCS.
Le principe d'exclusion compétitive prédit que les espèces feront preuve de mécanismes de ségrégation pour coexister. Dans le système du courant de Humboldt (HCS) au Pérou, les lions de mer sud-américains (SASL, Otaria byronia) coexistent avec les otaries à fourrure sud-américaines (SAFS, Arctocephalus australis). Cependant, la ségrégation trophique, temporelle et spatiale pendant la recherche de nourriture reste largement inconnu. La présente étude décrit et compare les niches écologiques des deux espèces afin de déterminer s'il existe une différenciation/un chevauchement des niches interspécifiques et intraspécifiques. Cette étude se déroule à Punta San Juan (PSJ) au Pérou, où les deux espèces se reproduisent. Les trajectoires des populations montrent que les deux populations sont en état de déclin. Une réduction des juvéniles suggère que la limitation des ressources explique le déclin actuel (Chapitre 1). Une ségrégation alimentaire interspécifique en fonction du type de proie a été détectée. Cependant, un chevauchement trophique a également été constaté lors d'un El Niño, ce qui suggère que les événements climatiques peuvent exacerber la compétition (Chapitre 2). Une analyse des localisations en mer a permis de déterminer que les mâles se séparent dans l'espace et dans le temps, tandis que les femelles se chevauchent dans l'espace mais disposent de mécanismes de ségrégation temporelle. Les variables environnementales associées aux femelles suggèrent une affinité pour l'habitat pélagique chez les SAFS et l'habitat côtier chez les SASL. Les mâles, en revanche, présentent une plus grande variabilité interindividuelle, qui reste à explorer (Chapitre 3). Enfin, la ségrégation de niche à long terme dans les signatures isotopiques a été étudiée dans les vibrisses SAFS et SASL. En général, les otariidés ont étendu leurs niches trophiques en réponse à l'élévation du niveau de la mer et au réchauffement des températures océanographiques. La diminution globale du signal δ15N suggère un appauvrissement à la base du réseau alimentaire, avec des effets bottom-up (Chapitre 4). Ces résultats aident à expliquer le déclin actuel de la population, et servent à étendre les recommandations de conservation pour les populations d'otariidés dans le HCS.